Partie 1 : 1969-2001
Né en plein centre de la Wallonie à la fin des années 60, le jeune Abdallah a fait ses premiers pas à l'ombre des terrils, signes d'une activité houillère révolué et à proximité d'une activité sidérurgiuque finissante.
Marqué au fer rouge par la précarité de son environnement et par une santé fragile, Abdallah n'a connu que la frustration durant sa prime jeunesse ; il aurait voulu s'adonner au sport alors que sa santé l'interdisait, il aurait souhaité oeuvre et répandre le bien autour de lui mais son emploi du temps ne le permettait pas.
Son père, mineur de fond, le poussa rapidement à abandonner l'école pour laquelle il nourrissait un certain intérêt mais disposait de maigres aptitudes.
Il dut donc très tôt quitter le nid familail pour le puits familial.
Avec sa première paye, à l'âge de 8 ans, Abdallah voulut s'offrir un skateboard ...avec ce nouveau jouet pensait il, il s'intégrerait facilement dans le quartier et se ferait des nouveaux amis.
Mais l'été 76 fut marqué par une période de chaleur assez intense et ses parents pillèrent ses économies pour subsister.
Point de skateboard....
L'été 1976 fut également l'été des premiers émois sexuels ...les perspectives de descente au fond du trou stimulaient symboliquement sa libido et suscitèrent ses premières érections.
Mais cet été 76 fut marqué par la victoire de d'un pilote Belge aux 24 heures du mans... pilote Belge qui raflait pour la troisième fois consécutive le trophée Sarthois.
Disposant d'un bagage intellectuel et culturel assez maigre , Abdallah était persuadé que le jeune pilote belge était de sa région se prit de passion pour l'épreuve sarthoise ...et à croiser instictivement libido naissante et bolides du mans.
La suite de la vie d'abdallah fut tout aussi grise et terne .
Jaloux de tempérament et assez idiot de nature, il se mit à systématiquement détester et haïr profondément tout forme de réussite quelle qu'elle soit ; intellectuelle, professionnelle, financière ou sportive.
Sa vie amoureuse fut un réel désstre également ; il fut attiré à l'adolescence par Jocelyne qui travaillait à la mine avec lui .
D'une condition analogue à la sienne, il était persuade que courage et détermination sensibiliseraient la jeune enfant et qu'il la sortirait du trou .
Jocelyne ne manifestait que mépris et moquerie à son égard.
Sa frustration redoubla d'ampleur....
Dans le milieu des années 70, les charbonnages Carolorégiens commencèrent à fermer les uns après les autres et Abdallah fut licencié sans indemnité aucune en 1977.
La vengeance prit le pas sur la frustration qu'il connaissait déjà depuis un certain nombre d'années.
Il se mit ensuite à criminaliser sa frustration ; il regagna fin des années les cellules communistes en Italie et fit sauter des bombes sur le sportif, le politique et le financier.
Il échappa de peu à la prison et regagne très vite le noir pays ....
Il abandonna sa contemplation pour les bolides du mans pour une jeune starlette boutonneuse et idiote qui débutait dans la chanson enfantine .
Sa contemplation et son fanatisme étaient affligeants et assez peu en rapport avec son âge .
Il la demanda plusieurs fois en mariage en lui envoyant fleurs, lettres d'amour et télégrammes.
Il alla la voir en concert et tenta de la kidnapper en 1981 mais fut arrêté à la sortie des loges par la maréchaussée.
Il prit 20 ans de prison ferme et ne connut pas de libération anticipée.
Il sortit de prison le 11 septembre 2001 et fit la connaissance de Dude ... dans un café de Namur.
Dude lui présenta son frère et sa soeur ...soeur qu'il engrossa dans les 15 jours et qui lui fit deux beaux enfants.
Abdallah se vut intégré dans sa nouvelle famille très rapidement...ses deux beaux frères lui tendirent les bras et lui ouvrirent leur coeur.
Après quelques mois de franche camaraderie, Abdallah avoua son passé scabreux à ses deux beaux frères qu'il jugeait dignes de confiance.
(..à suivre)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire