lundi, juillet 10, 2006

Les cyniques desseins de Jiwah





A quelques semaines de son départ en vacances, au cours desquelles Jiwah et Célestine sont censés rendre une petite visite au plus que modeste camping du nord de la France dans lequel abdallah a réservé une caravane pendant une semaine avec Maurine, les enfants et quelques amis des enfants de Maurine...Jiwah élabore un plan machiavélique pour impressionner et toiser Abdallah et son environnement de fortune et rappeller au passage à Maurine les origines plus que modestes de son généreux compagnon.

En effet, cette année Abdallah et Maurine ont décidé de placer leurs vacances sous le signe de l'abnégation et de la simplicité et de verser la quasi totalité du bugdet vacances à une ONG dont la mission leur apparaissait plus que louable et en pleine adéquation avec leur pyramide de valeurs.

Quant à Jiwah, ses mauvais placements et son train de vie débridé l'ont empêché cette année de partir à Bora Bora mais fort heureusement , un des proches amis de Célestine, ayant eu vent de l'état de la précarité financière du couple , llui a très généreusement proposé de leur prêter la villa qu'il possède à Saint Tropez et qu'il n'occupera pas cet été .
La villa est plus que confortable et dispose de 8 chambres, six salles de bain, un terrain de tennis et une piscine et un jacuzzi.

Mais avant de rejoindre la cité Tropézienne, Jiwah et Célestine ont trouvé assez cocasse de passer quelques jours dans le plus que modeste camping du Nord de la France choisi par adballah ; ils ont l'intention de se la jouer et cette expérience plébéienne alimentera sans doute leurs conversations au sein de la jet set tropézienne et dissimulera sans doute la banqueroute qui les guette.

Quant au choix du lieu de destination, celui-ci a été opéré en concertation avec Maurine qui s'est portée volontaire comme bénévole au dispensaire et sera appellée à faire un ou deux aller retour durant leurs 10 petits jours de vacances amplement méritées.
Quant à Abdallah, il s'est porté également volontaire pour une asbl qui s'occupe de travail de rue auprès de jeunes en difficultés et mal de repère .
Abdallah connaît bien la situation d'errance que peuvent connaître ces adolescents désabusés pour avoir connu et dépassé pareille situation.


Cette année, Jiwah hésite entre quelques gadgets très lifestyle ...pour ne pas dire tendance... il hésite actuellement entre le tapis réfrigérant qu'il pourra installer dans sa berline sportive ou encore le sonarfish qui détecte les bancs de poissons à distance.

Même s'il reconnait lui même la caractère ringard de ce genre d'objets supposés être du dernier cri, Jiwah sait qu'au sein de la communauté de ploucs ou son beau frère est amené à passer ses vacances cette année, il apparaîtra comme un individu d'une autre caste sociale et d'un autre niveau d'éducation.

Convaincu d'être la Karl Lagerfeld du petit objet qui fait la différence, Jiwah a également complété sa panoplie avec le traducteur parlant qu'il exhibera fièrement à la première occasion venue pour faire impression et qu'il a l'habitude de voir du pays.


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